jeudi 31 mars 2011

Sons Of Anarchy

Saison 1.


Alors que les drama dans les années 90, pour ce que j'en garde, étaient toujours très manichéens, dans les années 2000, les héros deviennent plus graves. Souvent, malgré tout, on leur admet rapidement des circonstances atténuantes. Ainsi, Scofield dans Prison Break est prisonnier mais c'est pour libérer son frère condamné à tort, Sawyer dans Lost se comporte comme un beau salop qui ne partage pas ses Twix mais on apprend qu'il a assisté au meurtre de sa mère alors qu'il n'était qu'un enfant, Jack Bristow dans Alias trahit atrocement sa fille mais a lui-même été abusé tout au long de sa vie, Christian Troy dans Nip Tuck jette les femmes comme des moins que rien mais son comportement n'est qu'une conséquence des propres sévices qu'il subissait, gamin. La liste est longue. Aujourd'hui, la déviance est de plus en plus à l'honneur à la télévision, une déviance qu'on tolère, qu'on pardonne quand on ne la cautionne pas carrément et on se surprend à aimer des personnalités complexes et surtout criminelles. Rien ne nous arrête, nous spectateurs. Le sexe et ses excès dans Nip Tuck ou Queer as folk, la prostitution dans Hung, le viol dans Oz, la torture dans 24, la drogue dans Weeds, Nurse Jackie ou Breaking Bad, la folie dans United States of Tara et surtout, celui qui défraie vraiment la chronique, Dexter, tueur en série sympathique. Que manquait-il à ce charmant palmarès ?

Sons of Anarchy ou l'histoire d'un clan de bikers, trafiquants d'armes, assassins à leurs heures régnant en maître dans leur contrée, influents auprès de chaque individu, police corrompue comprise et organisant leurs magouilles sous la houlette d'un chef : Clay. Vraie gueule qui ne passe pas inaperçu, malgré ses attitudes de « frère » comme il aime à appeler les membres du club, n'en prend pas moins toutes les décisions et sait sur quelles cordes tirer pour obtenir ce qu'il désire. Malgré sa bonne relation, l'épaule sur laquelle il peut s'appuyer à savoir sa femme forte interprétée par Katey Sagal, l'éternelle Peggy de Mariés, deux enfants, celui-ci se réserve toujours le droit de décider. Le personnage principal de la série, celui qui, au fil des épisodes apportera le plus d'humanité est Jax. Père dès le premier épisode, la mère de l'enfant incarnée par Drea de Matteo, soeur de Joey et Angie dans la saison 6 de Desperate Housewives est une junkie, qui suite à l'accouchement semble parvenir à s'en sortir mais laissera échapper Jax avec qui elle souhaitait tant être une vraie famille, au profit de Tara, son amour de toujours.

La saison entière tourne autour des petits et gros coups du clan, son organisation, les problèmes financiers du groupe, la famille star décideuse. Je ne reviendrai pas en détail sur les différents scénarios liés à ces lignes directrices. On y voit les oppositions avec les Mayan, des corps déterrés, un violeur castré, le tout dans des scènes assez crues, violentes. Un traité d'image loin d'être aseptisé. Les relations entre « frères », entre couples, entre mères et fils jouent un rôle important mais évidemment deux grands axes principaux sont à retenir pour cette première saison.

Tout d'abord, discrètement et pourtant décisif au final, nous apprenons que le feu père de Jax était l'un des créateurs du Club. Des secrets, des non-dits flottent lorsqu'il est question de lui. Clay et l'intrigante, manipulatrice et influente Gemma semblent cacher un lourd passé à propos de ce mystérieux John. Intrigué, Jackson aura un début de réponse grâce à un manuscrit où son père explique sur des centaines de pages ce qui ne lui plaisait plus à l'intérieur du clan, ce qu'il fallait changer, la ligne de conduite décidée à la base du projet n'étant plus, les dangers qu'il percevait, la charte qu'il souhaitait établir. Cet état d'esprit moins rebelle a pu déplaire... Ces notions plus justes, ces valeurs coulent également en Jax. Il n'est pas le héros pour rien. Sa violence est toujours maîtrisé et régulièrement, il s'écarte de la masse plus « sans pitié » dirons-nous. En fin de saison, il se rebellera carrément et son statut de second semble être bien incertain...

En effet, la seconde histoire à retenir et non sans conséquences lors de cette saison débute au dixième épisode. Les agents fédéraux de l'ATF en la personne de June Stahl mènent l'enquête. Ce très bon personnage persuadé de la culpabilité des Sons qui saute aux yeux ne les lâche pas une seconde et chaque étape sera intéressante. Interrogeant, se faisant violemment tabasser, manipulant, ce sera au travers d'Opie, meilleur ami de Jax, que la tournure des choses montera d'un cran important dans l'intérêt de la série. Bidouillant avec des micros cachés et réussissant à le faire passer pour une balance auprès du reste de la bande, Clay prendra alors une lourde décision sans précédents : organiser une fausse altercation afin de pouvoir faire buter Opie sans que personne, membres des Sons compris, ne puisse le soupçonner. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévues, un drame survient, c'est la femme d'Opie qui est tuée par erreur. Le dernier épisode permet à Jax d'apprendre que celui qu'il considérait comme son père était à l'origine de ce massacre. Auprès du père d'Opie, co-fondateur du club avec John, ils déclarent alors que le temps du changement est venu...

Sons Of Anarchy a eu besoin de quelques épisodes pour être sur des rails et chaque épisode devient en général meilleur que le précédent, évolution qui est toujours plus intéressante dans ce sens là que l'inverse. Le meurtre d'une mère innocente commis par le chef tout puissant du club remet beaucoup de choses en questions. Mêlés au passé de l'"affaire John", les réactions de chacun intriguent pour l'avenir, en particulier celle de Jackson, qui comme le reste du casting interprète un personnage fort avec nuances et talent. La saison 2 a le potentiel pour être exceptionnelle.


Pour les réticents, ne soyez pas rebutés par ce que vous pensez être un « truc de motos et de bières ». Il s'agit ici d'une communauté atypique, loin des clichés qu'elle peut évoquer et dont l'ensemble vaut le coup d'œil.

Notes de cette saison 1 :
1 : 12,5/20 – 2 : 13,5/20 – 3 : 12/20 – 4 : 12,5/20 – 5 : 13,5/20 – 6 : 14/20 – 7 : 13/20 – 8 : 14/20 – 9 : 12,5 – 10 : 15/20 – 11 : 14,5/20 – 12 : 15,5/20 – 13 : 15/20

mercredi 30 mars 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 5.


Deux histoires moyennes pour un épisode qui l'est tout autant.

Ted, tout d'abord, travaille avec Barney sur la reconstruction d'un immeuble, l'"Arcadian", ancien grand hôtel de la ville. Malheureusement pour Barney, Ted y rencontre Zoey, charmante mais surtout prônant la conservation du patrimoine de la ville. Une fois grillé avec Zoey qui se révèle être mariée, Ted l'envoie bouler et valide à nouveau la destruction. Á noter que le rôle de la militante est tenu par Jennifer Morrison connue pour son rôle de sbire puis docteur dans House. Une guest qui fait plaisir.


Parallèlement, Robin sort avec un pote de Marshall, Max. Si tous s'accordent à dire que le mec en question est génial, les confidences intimes des filles révélées aux trois garçons leur feront un drôle d'effet puisqu'il s'agit de la petite taille du pénis de Max. Entre mecs, on ne parle pas de ça et on ne veut pas imaginer que les femmes le font de leur côté. Gag récurrent tout au long de l'épisode, il n'en avait pourtant pas la force.

En fin de compte, ce sont de petits détails qui amusent. Par exemple Barney qui donne son cultissime « Legen...dary » par écrit, par le biais de sa secrétaire, y met le ton et le découpe carrément sur deux jours. J'adore. Sa misogynie est toujours mignonne (« Seins ? »). Parfaitement, mignonne ! Le reste est comme souvent dans HIMYM, ces dernières années, inégal.

13/20

Bonus perso, moi qui adore les lapins depuis tout petit (vos gueules !), je trouve que cette capture réunit ce que la planète compte de meilleur :

mardi 29 mars 2011

What's in the box ?

Premier billet « hors série » du blog pour vous annoncer que désormais, vous retrouverez un billet minimum chaque jour. Dans un premier temps, je m'octroie une période d'essai d'un mois pour tester ma cadence.

J'en profite pour vous remercier de vos visites et de votre fidélité malgré mon rythme de publications jusqu'ici assez bancal. Big Bang Séries vient d'enregistrer son 10 000ème visiteur unique et ça fait très plaisir. Merci aux gentils gens qui commentent, ça motive toujours et merci aussi aux autres sites amis qui ont ajouté le blog à leurs favoris. J'aime ce qu'on fait les mecs !


BAZINGA !

lundi 28 mars 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 4.


Les 20 minutes de ce quatrième épisode d'How I Met Your Mother ont défilé sans qu'on ait le temps de faire autre chose que de se marrer.

En effet, après un épisode sans intérêt, HIM montre qu'elle a encore de la ressource, au moins du point de vue de l'humour et de la mise en scène. Pour ce qui est de l'intrigue de fond et du scénario, c'est une autre chose... Peu importe, nous sommes dans une sitcom après tout et les 5 amis nous entraînent dans une course contre la montre à travers New York et le moins que l'on puisse dire est que le rythme ne s'essouffle pas un instant. Par goût de la compétition, chacun veut prouver que son moyen sera le meilleur afin de se rendre le plus rapidement possible à 10 kilomètres, rejoindre Woddy Allen dans son restaurant fétiche. Taxi, bus, à pied, métro ou la technique de Barney, à savoir d'abord l'ambulance (après la feinte d'un arrêt cardiaque au restaurant) puis la conduite d'un pousse-pousse et tous veulent prouver qu'ils sont les plus forts et ont une raison intérieure, un coup de mou qui leur a sapé le moral ces derniers jours et dont la victoire ferait un bien fou à l'égo.

L'épisode n'en est pas pour autant linéaire. On s'intéresse au fond des personnages, à leurs relation, Barney et Robin se rapprochent à nouveau avec tendresse, Lily et Marshall se rendent compte que l'urgence n'est pas aux bébés.
Le top reste le gag. Nombreux et tous bons. J'ai aimé que Robin explique que la ville la rejetait comme une mauvaise greffe, Marshall et sa chanson de country/superhéros courant en benêt qu'il est, Lily se faisant insulter dans le métro, même Ted en fou rejeté du bus, Ranjit juste présent et Barney, génial comme toujours, fait de prétention, de perfection et d'odeur incroyablement bonne en toutes circonstances. ^^

Réalisation impeccable, personnages toujours attachants, bon rythme, une réussite !


15,5/20

dimanche 27 mars 2011

Hung

Saison 1


Hung, pour cette saison une, raconte la vie de Ray Drecker (interprété par Thomas Jane), professeur d'histoire, entraîneur de basket dans un lycée (avant de se faire licencier en fin de saison), fraîchement largué par sa femme Jessica (interprétée par Anne Heche), père de deux adolescents – Damon et Darby - et dont la maison part en fumée dès le premier épisode. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, une opportunité des plus fantaisistes se présente à lui par le biais de Tanya, partenaire sexuelle d'un soir, poète dans la tourmente depuis bien des années, professeur au chômage, éternelle frustrée, mais véritable gentille. En couchant avec Ray, celle-ci fait la connaissance du bras d'enfant que le héros possède en guise de sexe et qu'il manie avec un talent certain. Née alors l'Idée. Ray, sous le pseudonyme de Randall, devient le prototype de leur nouvelle affaire. Intitulé « consultant du bonheur », Ray est alors prostituée et Tanya, mac organisatrice.

Dans un premier temps, les rendez-vous sont rares et le démarrage, difficile. Peu à peu, deux clientes sortent du lot : Jenna et Lenore. La première, femme d'affaires et malheureuse, fera naître des sentiments chez Ray, encore novice en la matière. Après diverses tentatives d'approche, celle-ci refusera de perdre son statut de consommatrice au profit d'une vraie relation et l'histoire s'arrêtera là. La seconde, plus libérée, plus manipulatrice et plus opportuniste, intégrera en fin de saison l' « entreprise ». De par ses relations bourgeoises et son bagou, elle assure à ses deux nouveaux partenaires un catalogue - des plus importants et surtout des plus rentables - de femmes prêtes à payer pour baiser.

Parallèlement à ces aventures sexuelles, les éléments extérieurs concernent en majorité la vie de Tanya, ses doutes, ses histoires bancales avec les hommes, la relation tendue qu'elle entretient avec sa mère depuis l'enfance, sa rencontre avec Pierce et surtout l'énergie qu'elle met à vendre son « produit ». Enfin, nous suivons également par bribes la vie de Jessica et de son nouveau mari qui vient de perdre sa fortune et de Damon, débutant timidement une relation homosexuelle.

Hung aborde un thème à la fois original et sulfureux. Il faut dire que le pitch de départ, à savoir un professeur à la bite démesurée, se mettant à vendre son cul, possède un potentiel assez énorme pour devenir à la fois très drôle et dramatique. Le traité visuel ne manque d'ailleurs pas de liberté puisque les scènes de sexe sont des plus explicites. Si la saison démarre doucettement, au fil des épisodes, son charme propre s'installe et se suit avec un réel plaisir. Plaisir atteignant, personnellement, son apogée entre les épisodes 5 à 8.

En conclusion, le terme qualifiant le plus justement Hung serait : potentiel. Á l'instar de séries auxquelles on trouverait des points communs, que ce soit dans son ton général, dans son rythme telles que Californication ou dans une moindre mesure Weeds, Hung a néanmoins encore un réel travail de fond à fournir. Si les rôles de Ray et Tanya, interprétés avec talent et surtout bien développés, les rendant attachants, il me semble urgent de préciser d'une part l'éventail des caractères des personnages secondaires, d'autre part d'apporter un piquant scénaristique nécessaire et rappelons-le une dernière fois, largement possible étant donné son sujet principal.

Sortie de la saison deux en DVD en juin 2011. Avec plaisir.



Note de cette saison 1 : 14/20

mardi 22 mars 2011

Weeds

Saison 6, épisode 7.


En début de saison, je cherchais la structure de la saison. Avec ce septième épisode, nous passons la mi-saison et clairement, il n'y en aura pas.

En effet, nouvelle histoire ne s'imbriquant dans aucun schéma. Faisant croire à Andy qu'il aurait le pouvoir décisionnaire, c'est à nouveau Nancy qui choisit. Elle embarque toute son équipe dans une fête foraine. Elle est toujours une mère qui doit divertir ses enfants, ne pas flinguer entièrement leur enfance. D'abord réticents, chacun s'y amuse, en particulier Nancy et Shane qui témoignent d'une complicité et d'une affection attachante. Dans une moindre mesure, Andy avoue à Silas qu'il est le fils qu'il n'a jamais eu. En réel fil rouge de l'épisode, il y a le concours de dégustation bien dégoûtant : avaler un maximum de beurre pour repartir avec un camping-car de la mort. Tous sous le charme, Andy et Silas acceptent de participer pour envisager le road trip qui continuerait dans un confort bien plus agréable. Heureux gagnants, la paperasserie aura raison du gain. En fugitifs qu'ils sont, il est impossible pour la famille Botwin de présenter un numéro de sécurité sociale et donc d'emporter leur gros lot. L'aventure sur la route continue...

Rarement, un épisode de Weeds aura été inutile à ce point au niveau de l'intrigue. On en vient d'ailleurs à se questionner sur cette intrigue ? L'unique fuite sera t-elle suffisante ? A côté de cela, la série garde sa fraîcheur mais inquiète pour la suite. Les scénaristes savent-ils vers quoi ils se dirigent ?


12,5/20

dimanche 20 mars 2011

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 6.


Ce sixième épisode de Big Bang Theory, s'il a un scénario moins intéressant, offre une belle complicité entre nos 4 personnages principaux.

Si Penny et Amy sont absentes, une autre fille fait son arrivée pour 24 heures. Il s'agit de Priya, la soeur de Raj. En visite pour le boulot, nous apprenons que celle-ci couche en secret avec Leonard à chacune de ses visites américaines. L'unique but de l'histoire sera de cacher la liaison interdite, d'abord à Sheldon, puis à Raj. Loupé. La malhonnêteté improvisée mettant Sheldon mal à l'aise, celui-ci compare Leonard à un Ewok traître. Acceptant de mentir, c'est finalement Leonard lui-même qui avouera sa faute.

Arrive alors une bonne scène de groupe qui relève le niveau de l'épisode. Comme on l'a souvent vu et aimé dans Friends, chacun déballe les mensonges et petites trahisons (toutes drôles) de ces dernières années. Raj fait preuve de compréhension en sachant que Priya voie Leonard comme un « morceau de chocolat blanc défendu » et surtout lorsqu'il apprend qu'elle lui a brisé le cœur. Le tout fonctionne à merveille. Seul Sheldon a du mal à digérer que Raj s'est déjà servi de sa brosse à dents. ^^

L'amitié triomphante, chacun pardonne et on passe vite à autre chose.


13/20

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 5.


Ce 4X05 place les sentiments amoureux au centre de l'épisode. Seul Raj et Penny sont éclipsés du scénario.

Le sentiment amoureux manque à Leonard qui devient de plus en plus désespéré. Raj sort avec une muette qu'on ne voit pas à l'image, Howard a sa Bernadette et Sheldon fait ses bizarreries avec Amy. Il est temps pour lui d'évoquer le « pacte de la copine » auprès d'Howard. Le pacte en question consiste à ce que Bernadette lui présente une de ses amies célibataires. Dîner au restaurant avec Joy.
Celle-ci est un mélange de Sue Sylvester dans Glee et d'Al Bundy dans Mariés, deux enfants. Vous l'aurez compris, la délicatesse des filles a laissé la place à une grossièreté bien rustre. Pas grave, Leonard fait avec ce qu'il trouve.

Parallèlement, Sheldon vit une nouvelle angoisse qui le fait divinement courir dans les escaliers : Amy souhaite lui présenter sa mère. Tenu au fait par la signification d'un tel projet, à savoir l'installation d'une relation sérieuse, Sheldon rompt par mail bien sûr et se cache. Amy lui met les points sur les « i » et lui rappelle que la notion de romantisme est une invention culturelle inutile qui n'ajoute rien aux relations humaines, elle souhaite seulement rassurer sa mère qui s'inquiète de la voir seule. Une entourloupe, en somme. Séduit par ce pragmatisme, Sheldon et Amy se retrouvent. La rencontre avec la maman se fait évidemment par webcam et les deux asociaux s'en donnent à cœur joie concluant le dialogue par un excellent « Je vais faire l'amour au vagin de votre fille ». Excellent !

Comme d'habitude, quand Sheldon est bon, l'épisode est bon. Sa relation avec Amy apporte un plus. Réunis sur leur planète, dénués de codes, de simples « Amy, je te laisse, je dois uriner » et autre « Tu as vu l'heure, tu connais la sortie » m'éclatent toujours autant.


15/20

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 4.


Très bonne scène d'ouverture avec Penny qui connaît maintenant ses 4 mecs par cœur. Les problèmes de lactose et autres n'ont plus aucun secret pour elle. A côté de ça, Raj et Sheldon - toujours parfait - tentent de communiquer pour leur travail commun et bien sûr, rien ne passe !

Howard est au centre de cet épisode puisqu'il croise Bernadette qu'il n'avait pas revue depuis leur rupture. Ses fantasmes sexuels avec différentes icônes de science fiction en sont tout remués. Nous apprenons par la même occasion, la raison de cette séparation. Howard se confie à Penny et c'est très drôle puisque notre héroïne est à nouveau effarée et joue de sacarsmes toujours aussi bons. En effet, cette malheureuse situation provient du jeu en ligne "World of Warcraft". Le personnage d'Howard a couché avec un troll dévergondée et Bernadette les a surpris. Je suis obligé : « lol » quoi. Les deux hyprachelou se retrouvent et vont enfin pouvoir passer à l'acte, bientôt... Ses pantalons moulants gagneront ! ^^

Bon moment avec Big Bang, comme souvent. L'épisode est agrémenté par les tensions de bureau entre Sheldon et Raj. Leurs échanges « gargantuesques » sont un vrai régal.


15/20

dimanche 6 mars 2011

Les Invincibles

Saison 2


Sans détours, qu'on se le dise, Les Invincibles - série star d'ARTE - offre une saison 2 en dessous du niveau de la première.

Pas de panique ! Différents éléments positifs, en général dans la continuité de ce qui avait déjà plu, sont toujours présents. L'atout principal demeure le casting des têtes d'affiche. En effet, FX, Mano, Vince, Hassan et Cathy sont respectivement interprétés par des comédiens de talent, et la réalisation aidante impose un ton qui semble agréablement naturel. Les deux premiers épisodes étaient à mon goût les plus réussis : on y retrouve un Hassan embelli, souriant, sûr de lui et surtout sûr de son projet. Après sa fuite de l'église, nous ne pouvions qu'être intrigués et impatients à l'idée de connaître son évolution. Belle surprise, Hassan a sorti la tête de l'eau, a voyagé et revient avec une idée bien précise : celle de réunir ses amis, plutôt séparés durant cette dernière année. L'objectif de la saison précédente laisse place à une nouvelle quête, celle du bonheur. Ainsi, après quelques débuts difficiles, chacun y concède. FX choisira de revivre le sentiment amoureux. Vince, en pleine dépression veut retrouver le goût de vivre et cesser toute addiction aux médicaments. Mano souhaite enfin vivre de sa musique. Enfin, Hassan désire établir une relation sérieuse avec Jeanne, la mère de son enfant, Arthur. Sur la route de chacun, se dresseront plusieurs obstacles, dans l'ensemble, plutôt drôles. Au rythme d'une bande originale toujours réussie, l'équipe télévisuelle qui suit nos quatre héros prend une place plus importante dans la série et c'est une réussite. Les différentes interactions entre interviewer et interviewés tombent juste et font rire. Evidemment, les tics de langage et les expressions de chacun des membres, difficilementr explicables à l'écrit, en font encore et toujours des personnalités attachantes.

Passons aux points les plus négatifs : Cathy, tout d'abord, frustre. Si elle est dans un premier temps très drôle - car impulsive comme je l'aime - face à son nouvel amant, elle le reste par sa froideur face à Hassan. On lui devra également la scène la plus touchante de la saison lorsqu'elle pense être abandonnée une seconde fois par Hassan sur le point de se marier. Pourquoi frustrant ? Tout simplement car le rôle de Cathy semblait évoluer. Mais très vite, en dehors de ses scènes de bureau, de par son état d'amoureuse délaissée, elle perd en intérêt. Le téléspectateur se retrouve alors dans l'attente de nouvelles explosions verbales de Furicate. Finalement, Hassan, n'ayant d'autres choix que celui de rompre avec Jeanne qui ne l'aime pas, c'est Cathy qu'il choisit pour l'accompagner à Punta Cana, récompense ultime de la fameuse quête du bonheur. Largué par ses amis, Cathy transmet tout d'abord une joie qui fait plaisir à voir, mais après huit épisodes, installée dans l'avion, elle laisse ressortir son caractère dominant. Résultat : après l'attente d'un changement ou de retrouvailles avec sa vraie personnalité, on se retrouve au point de départ, et l'évolution attendue est de zéro.

Hassan, victime sympathique, menteur attachant, refait lui aussi marche arrière puisqu'il se retrouve à nouveau dans un bordel amoureux, mêlant trois femmes et l'obligeant à faire ressurgir sa mythomanie lassante. Assez barbant ! L'aspect général du personnage en devient moins attrayant.

Le constat est le même pour FX parce que son égoïsme amusant se transforme en nombrilisme irritant. J'avoue avoir beaucoup ri au moment de sa rupture avec Sonia Rolland. Mais en dehors de cela, son attitude face à ses patients (étant donné qu'il est devenu psy en l'espace d'une année) n'a franchement rien de plaisant.

Mano, comme tous les autres personnages - mais tout de même plus spécialement lui - a suscité mon intérêt lors des deux premiers épisodes. Personnage qui avait le moins retenu mon attention pendant la première saison et qui alors a pris ses marques. Malheureusement pour lui (et pour nous), ses différentes intrigues liées à sa famille, sa profession ou à son amour avec l'inutile Maïke, ne tiennent pas vraiment la route au fil du temps.

Au contraire de Vince dont le chemin est parfaitement établi. On le découvre sous antidépresseurs et son objectif est d'en sortir. Nous nous retrouvons donc avec un personnage déprimé. Situation qui, peu importe la série ou le film, m'emmerde toujours prodigieusement.

Enfin, la grosse erreur de cette deuxième saison aura été les changements apportés aux personnages secondaires, ainsi que l'ajout de nouveaux rôles. Je pense ne pas me tromper en affirmant que ni le père d'FX et les problèmes calamiteux qui l'obsèdent ni l'enfant muet mis dans les bras de Vince ou encore les nouveaux amis voisins insupportables d'FX et surtout la réellement détestable et tête à claques Clothilde en cloque, n'ont occasionné un renouveau ou un intérêt scénaristique dépassant une blagounette facile, perdue au milieu d'un épisode.

Les Invincibles, aux débuts si prometteurs, sont, il faut relativiser, loin de s'effondrer pour cette seconde saison, mais devront, à mon sens, mettre un point d'honneur à surprendre les téléspectateurs dans une, je l'espère, saison 3.


Note de la saison : 14/20

vendredi 4 mars 2011

Kyle XY, c'est fini !

Intégrale - Saison 1 à 3.


Avec deux ans de retard, je me suis replongé dans Kyle XY et ce depuis sa saison une. Dès ses débuts en 2006, j'avais accroché à cette histoire et je ne regrette pas d'avoir visionné l'intégrale.

Kyle XY met en scène, dans sa saison une, un personnage bien particulier, interprété par le sympathique Matt Dallas. Déambulant dans la forêt, nu, Kyle semble complètement perdu et personne ne sait d'où il vient. Repêché par un centre social, ses interactions avec les gens qu'il y rencontre lui indiquent comment s'exprimer, comment se comporter. En effet, le jeune garçon a tout à apprendre, il n'a aucun souvenir, ne maîtrise rien. De plus, une caractéristique intrigue encore davantage puisqu'il n'a pas de nombril. Face à Nicole Trager, psychiatre, il s'ouvre doucement et la relation forte des deux personnages entraînera la mère de famille à le ramener chez elle, puis à l'adopter. Kyle gagne alors une mère, un père Stephen, une sœur de son âge, Lori et un frère, Josh. D'abord réticents, puis grâce à sa gentillesse, à sa naïveté et à son intelligence surdéveloppée, chaque membre de la famille tombera sous son charme. Au rythme des épisodes et des rencontres avec Amanda, la tête de fromage qui lui sert de voisine et qui deviendra son grand amour, ou encore Declan, petit ami de Lori et futur meilleur copain, chacun aura le loisir de constater à quel point Kyle est un être exceptionnel, pourvu d'aptitudes, puis de pouvoirs extraordinaires.

D'où vient Kyle ? Cette grande question sera la trame principale de la première saison. Comment expliquer ces choses étranges qu'il est capable de réaliser ? Avec l'aide d'un homme mystérieux, Tom Foss, il découvrira qu'une organisation secrète, Zzyzx l'a créé génétiquement. Il est, en effet, né dans une éprouvette, a grandi dans un caisson jusqu'à ce qu'il s'échappe. Son « père » Adam Baylin disparaîtra mais aura eu le temps de montrer à Kyle les grands exploits qu'il réussira à accomplir s'il s'entraîne. Le destin de Kyle : être un génie !

Après cette très bonne première saison, Kyle découvre qu'à l'origine, ils étaient deux. Un second projet était en cours. Rebaptisée Jessi, celle-ci sera l'intrigue principale de cette seconde saison et gardera une grande importance jusqu'à la fin. En effet, comme Kyle qui continue d'évoluer et d'en connaître un peu plus sur son histoire et ses pouvoirs, Jessi partira à la recherche de ses origines, rencontrera sa créatrice et tentera de dominer ses différentes pulsions avec plus ou moins de succès. Quel est le rôle de Latnok ? Peuvent-ils lui faire confiance ? Qui est ce mystérieux Cassidy ? Telles seront les grandes interrogations de ces deux saisons. Parallèlement – et c'est une force dans Kyle XY –, une part importante des épisodes est entièrement destinée aux relations humaines. Il n'est pas rare que l'aspect fantastique soit complètement laissé de côté au profit des différentes histoires d'amour, d'amitié et de famille. Ainsi, dès la saison 2, nous faisons la connaissance d'Andy qui interprète la petite amie de Josh. Celle-ci s'avérera être un personnage tout aussi attachant que Josh, puisqu'en plus d'être originale, drôle et loin des clichés adolescents, Andy est atteinte d'un cancer. Forte mais fragile, les scènes d'émotion deviennent nombreuses. Declan et Lori, Kyle et Amanda/Fromage, puis Kyle et Jessi en fin de série, forment les différents couples qui s'entremêlent et rythment la maison des Trager.

En conclusion, j'avoue sans rougir ma passion pour cette série. Conscient de son potentiel détestable sur bien des points, en particulier la tendance gnan-gnan souvent visible au travers des parents Trager ou d'Amanda/Fromage, je leur trouve des excuses car en comparaison avec d'autres séries pour adolescents, nous sommes d'une part bien loin de la niaiserie ambiante de séries comme Smallville et d'autre part au travers de personnages sarcastiques comme Jessi, Lori, Josh et Andy, le balancier penche facilement vers l'agréable. Matt Dallas et le casting justement ne sont pas étrangers au plaisir que j'ai pris devant cette série qui, sur le papier, n'a peut-être rien d'exceptionnel, mais qui au travers de ces acteurs frais, de talent et bien écrits, nous font passer de la comédie au fantastique en mêlant habilement les différentes intrigues. Malgré les rumeurs, la conclusion de la série ne viendra jamais et il faudra, malheureusement pour nous, rester dans le flou et placer Kyle XY dans le tiroir des séries laissées en suspens où trônent déjà Tru Calling, Heroes, Les 4400 ou plus récemment Flashforward. Un foutage de gueule énorme de la part des chaînes de télévision envers leur public. Faut-il le rappeler ?!


Note de la série : 16/20

jeudi 3 mars 2011

Nip Tuck, c'est fini !

Saisons 1 à 6.


Avec l’achat du septième coffret de la série, j’ai pu terminer la sixième et dernière saison de Nip Tuck. Comme tout le monde le sait, la série raconte le quotidien de Sean McNamara (Dylan Walsh) et Christian Troy (Julian MacMahon), chirurgiens esthétiques.

Il existe selon moi deux regroupements à faire sur la qualité et l’intérêt de la série, regroupements faciles puisque le premier concerne les trois premières saisons et le second, logiquement, les trois suivantes.

L’âge d’or : 2003/2006. La première saison nous lance un nouveau feuilleton original, drôle, sexy, visuellement nouveau, mêlant habilement voyeurisme et profondeur, provocation et esthétisme. On y fait la connaissance de deux médecins, amis depuis la fac qui ont monté une clinique de chirurgie esthétique. Nous entrons dans la famille de Sean, marié à la rachitique Julia et leurs deux enfants : Matt au physique atypique et la décorative Annie. Très vite, Christian se révélera être le père biologique de Matt. L’abominable liaison secrète et ancienne de quinze ans refait surface et il est temps pour chacun de gérer sa crise intérieure. Travaillant et vivant pour ainsi dire ensemble depuis toujours, la proximité de Sean et Christian influe directement sur leurs décisions, mais aussi sur le quotidien de tout leur entourage : Matt et Julia dont les positions sont les plus délicates, ainsi que Kimber – bimbo et femme à temps partiel de Christian -, ou encore Liz – anesthésiste de la clinique.

Si ces histoires familiales et amicales occupent beaucoup d’espace, la trame de fond - notamment par le biais des patientes siliconées que les deux hommes opèrent - est avant tout le sexe. Christian a en effet un goût certain pour les plaisirs de la chair. Son charme naturel, sa classe, sa tchatche et sa situation financière aisée en font un tombeur redoutable. Si jusqu’ici on pouvait additionner les problèmes relationnels des personnages et leurs aventures sexuelles, les auteurs y insèrent des éléments scénaristiques alliant suspense et meurtres dès le premier épisode. Les sublimes décors extérieurs de Miami, les plantes sulfureuses qui agrémentent le casting, les voitures de luxe, le chaos de la nuit, ses excès, la bande originale des plus classieuses, ont lancé une première saison sûre d’elle et branchée.

Les téléspectateurs du monde entier (et « votre humble serviteur ») n’ont pas eu à hésiter pour entrer directement dans une deuxième et troisième saison. Deuxième et troisième saisons qui, si l’on n’en croit l’avis des internautes, vont diviser son public. En effet, parallèlement aux histoires de nouveaux Wilbur et autres travestis ou bien sûr aux opérations chirurgicales à la pointe de la technologie et nous donnant toujours plus accès à l’intérieur du corps humain, une grande ligne directrice va faire son apparition pour les deux années à suivre. Si, dès ses débuts, Nip Tuck n’a jamais eu une direction linéaire vendant la chirurgie esthétique au premier degré et sans aucun contrepied critique, un nouveau personnage va « trancher ». Le « Carver » ou « Découpeur » y fait sa loi. Il s’attaque principalement à des jeunes filles mettant l’apparence au centre de leurs préoccupations. Caché par un masque blanc et une tenue noire, non sans rappeler les criminels des films d’horreur cultes de nos jeunes années, il les agresse en les mutilant. Sa signature n’est autre que le sourire de l’ange. Sean, essayant tant bien que mal de représenter la morale à l’intérieur de McNamara/Troy, se propose bénévolement de reconstruire ces victimes. Pourtant prévenus par le « Découpeur », les deux chirurgiens surmédiatisés devront payer le prix de leur engagement. Les deux amis se feront tour à tour agressés et pire que tout, Christian sera violé. Au fur et à mesure du temps, le suspense monte d’un cran, la police en la personne de Kit McGraw ne lâche pas, et jusqu’aux derniers instants de la troisième saison, le téléspectateur cherchera les indices lui permettant de démasquer le tueur potentiel. Comme attendue, l’identité non pas « du » mais « des » tueurs sera à la hauteur puisque la surprise est totale. Le nouveau collègue vite détesté Quentin Costa et sa complice Kit finiront par révéler leur identité, s’acharneront sur la pauvre Kimber en robe de mariée et chose peu commune à la télévision, s’en sortiront à l’autre bout du monde sans aucun retour.

Si j’ai évoqué la division des réactions, c’est que contrairement à mon entourage et à moi-même, une partie du public a regretté la direction prise par ces deux saisons. Trop de meurtres, trop de suspense, trop d’horreur, trop de sérieux, pour un scénario qu’ils préféraient plus léger. Pour ma part, après une première saison sympathique et sulfureuse, j’ai adoré ce récit haletant, sans compter que parallèlement au « Carver », bon nombre de personnages ont eu l’occasion soit d’évoluer, soit de vivre des histoires extérieures tout autant intéressantes, qu’elles soient légères ou profondes.

Arrivent les deux saisons suivantes dont je garde très peu de souvenirs clairs. Je retiens de la numéro 4 un bordel sans nom, un fourre-tout incroyable et qui sera pour moi, le déclin de Nip Tuck. Pourtant, à partir de la saison 5, Sean et Christian déménagent et montent leur nouvelle affaire à Los Angeles, ce qui aurait pu renouveler les scénarios. La saison 6 que je viens de visionner, malgré une première partie plutôt sympathique, utilisera toujours le même ressort, lassant le téléspectateur par ces nombreux changements et retournements de situation peu appropriés.

Je ne m’attarderai pas pendant des lignes et des lignes sur cette ultime histoire, tant elle n’aura pas été passionnante. En gros résumé : Sean, après s’être entiché d’une jeune psychopathe manipulatrice – Teddy – elle-même assassinée dans les bois par un autre taré, tente de se suicider, perd pied, devient alcoolique, recouche avec Julia (fiancée à un vieux et toujours plus insupportable), entretient une aventure sexuelle avec Kimber, se dirige vers l’humanitaire avec Curtis, et pour la sixième saison consécutive, emmerde son monde avec des crises de doute sur l’intérêt de sa vie et de son métier. Lassant. Christian, quant à lui, n’en est pas moins caricaturalement détestable tant ses traits de caractère et réactions sont prévisibles et manquent de dosage. Soigné de son cancer inexistant, après avoir largué Liz comme une chaussette, le chirurgien étale son ego d’épisode en épisode en se plaignant de Mike – nouvel amant bombe sexuelle de Kimber - fait envoyer son fils en prison, manipule son monde pour s’en sortir financièrement, tente de s’envoyer toujours autant de filles, dont Julia, pour finalement – ô surprise ! – se remettre avec Kimber. Cette dernière, ex-star du porno, ex-droguée, ex de Matt , ex-tout, laisse une fois de plus sa fierté au vestiaire en se prosternant devant son Christian toujours plus odieux. Enceinte, forcée d’avorter, à nouveau larguée, Kimber saute d’un bateau. Perdue en mer, elle sera déclarée morte et quitte la série quelques épisodes avant la fin. Nous retrouvons un Christian qui, sans surprise, ouvre les yeux sur ce grand amour pur et éternel qu’il avait pour Kimber, mais qui ne l’empêche pas pour autant de coucher avec sa propre mère. Mère interprétée par une Mélanie Griffith insupportable de niaiseries, et qu’on essaye, comble du comble, de nous vendre comme étant une petite campagnarde naturelle et sans artifice. C’te bonne blague ! Enfin, Matt, dont la base, il y a six ans, avait un réel potentiel, s’est transformé peu à peu en un ramassis de problèmes existentiels tous plus graves les uns que les autres, sans aucun rapport entre eux et qui atteignent leur apogée dans cette saison 6. Après les 2 papas, les aventures sexuelles avec des femmes mûres, des travestis, des transsexuels, des hommes, après les différentes addictions à toutes sortes de produits illicites, les phases de manque, de maladie, le meurtre, les nazis, les coucheries avec sa belle-mère, l’appartenance à une secte de scientologues etc., Matt se pose enfin et devient… mime. On aurait pu y croire, mais évidemment non ! Au bout de quelques jours dans ce costume ridicule, il se met à braquer et finit violé en prison, avant de vouloir changer de sexe. Après le meurtre de son macro, l’éternel adolescent au regard bête se retrouve à l’extérieur toujours paumé, tentant de s’occuper de sa petite fille Jenna, vendant de la moquette, se fiançant à une sainte-nitouche, proclamant une fois de plus des gros changements de vie qui, comme toujours, ne tiendront pas. Ava Moore, personnage important des premières saisons, refait surface et Matt la récupère grâce à un chantage débile. Dès la mi-saison, Ava représente parfaitement et grossièrement ce que les scénaristes de Nip Tuck préparent pour tirer leur révérence, à savoir jouer de la surprise et de la nostalgie. Ce procédé fonctionne souvent très bien - en particulier sur moi - mais ici, TOUS les personnages marquants du show ont droit à un revival sans intérêt : Julia, Annie qui mange ses cheveux, Mike, Erika, Ava donc et même Escobar. La série se termine sur la séparation de McNamara et Troy, puisque Sean, poussé par son entourage, part s’engager dans l’humanitaire à l’autre bout du monde. Christian continue de s’occuper d’opérations chirurgicales en s’associant avec Liz, elle-même enceinte grâce à Sean… Ces dernières lignes suffisent à démontrer à quel point Nip Tuck s’est encroûté de saison en saison.

Sur ces dix-neuf derniers épisodes, si les premiers coulent plus ou moins bien, que ces dix derniers sont mauvais (excepté le numéro 16 se déroulant entièrement dans le cabinet d’un psy), c’est l’épisode 10 qui tire son épingle du jeu grâce à Liz qui tape complètement juste dans son monologue face à Christian, et surtout à un guest de choix Eric Stonestreet (révélé avec son rôle de Cameron dans Modern Family) accusé à tort pour un horrible viol, il finira sur la chaise électrique arrachant des larmes aux téléspectateurs.

En conclusion, vous l’aurez compris, Nip Tuck était une série qu’il était temps de finir. Les trois premières saisons ont été exceptionnelles. Désirant retrouver la fraîcheur de ses débuts, puis se renouveler, la mayonnaise prend difficilement. Le défaut principal de cette deuxième moitié et le manque de lignes directrices pour les personnages en eux-mêmes, les rapports qu’ils entretiennent et les choses qui leur arrivent. Tout le monde aura couché avec tout le monde. Aucune sexualité ne reste stable. Les personnages finissent toujours par faire marche arrière dans ce que l’on pensait être leur évolution, trahissant ce qu’ils avaient un jour entrepris. Sean et Christian perdent de leur attrait physique et même moral. Leur relation amicale, voire familiale, devient toujours plus bancale. Les événements extérieurs, que ce soit les patients et les intrigues principales quand elles tiennent debout, relèvent de l’exception.


Notes des épisodes :
1 : 13,5/20 - 2 : 13/20 - 3 : 14/20 - 4 : 13,5/20 - 5 : 13,5/20 - 6 : 13,5/20 - 7 : 13,5/20 - 8 : 12/20 - 9 : 12,5/20 - 10 : 16/20 - 11 : 12,5/20 - 12 : 8/20 - 13 : 7,5/20- 14 : 13,5/20 - 15 : 6,5/20 - 15 : 12/20 - 16 : 14,5/20 - 17 : 9,5/20 - 18 : 8/20 - 19 : 9,5/20